Qu’est-ce que la violence?
La violence peut être psychologique, verbale, sexuelle, physique, financière ou spirituelle. Elle se traduit par de l’intimidation, des humiliations, des dénigrements, des menaces, du chantage, des insultes, des coups, des agressions sexuelles, des privations, du contrôle des fréquentations, de la surveillance, etc. Elle se produit par cycle ce qui a pour effet de placer la femme dans un climat constant de peur et d’alerte, peu importe où elle va ou ce qu’elle fait. La femme n’est plus libre d’agir ou de penser comme elle le souhaite.
Les formes de violence
Les signes avertisseurs de violence
Il la rabaisse.
Il parle tout le temps et domine la conversation.
Il la surveille tout le temps, même au travail.
Il essaie de prétendre qu’il est la victime et il agit comme s’il était déprimé.
Il essaie de l’empêcher de vous voir.
Il agit comme si elle lui appartenait.
Il ment pour bien paraître ou exagère ses qualités.
Il agit comme s’il était supérieur aux autres membres de sa famille et plus important qu’eux.
Elle s’excuse ou trouve des excuses à son comportement, ou elle devient agressive ou se met en colère.
Elle semble mal à l’aise de s’exprimer en sa présence.
Elle semble être malade plus souvent et s’absente du travail.
Elle essaie de masquer ses blessures.
Elle trouve des excuses à la dernière minute pour ne pas vous rencontrer ou elle essaie de vous éviter lorsqu’elle vous rencontre dans la rue.
Elle semble triste, seule, repliée sur elle-même et craintive.
Elle consomme des drogues ou de l’alcool pour faire face à la situation.
(Source : Campagne Voisin-es, ami-es et familles)
Les types de violence
La violence psychologique/émotionnelle : Être contrôlé(e), isolé(e), abaissé(e), négligé(e), manipulé(e), etc. L’utilisation d’intimidation, d’humiliation, de surveillance et d’insultes pour miner l’estime de soi de sa conjointe et mieux la contrôler.
La violence verbale : Être critiqué(e), insulté(e), abaissé(e) ou se faire crier à tue-tête, etc. mots, injures, cris, ou silences. mots blessants ou méprisants.
La violence économique/financière : Être priver d’argent pour répondre à ses besoins comme l’alimentation, le logement, l’habillement ou les sorties, contrôler les finances, empêcher de travailler, forcer à quitter son emploi, privé de son salaire, dépenser tout l’argent du couple, contracter des dettes en son nom, etc.
La violence spirituelle : Être empêcher d’exprimer ses croyances religieuses ou spirituelles, obliger à adhérer à des pratiques religieuges qui ne sont pas les siennes, interdire de fréquenter un lieu de culte, ridiculiser pour ses croyances, traditions, ou culture, isoler de sa communauté, etc.
La violence sexuelle : l’exploitation sexuelle, les attouchements, le viol et tout autre acte à caractère sexuel que la femme considère comme dégradant, humiliant ou douloureux. Ces actes sont commis sans son consentement. Ils peuvent être obtenus ou commis par la force, sous la menace, par l’intimidation, par des pressions ou par la manipulation.
La violence physique : Être retenu(e), tiré(e), poussé(e), négligé(e), isolée ou blessé(e) physiquement, etc. Gifles, coups de poing, coups de pied. Violence physique envers les enfants, les animaux domestiques, et les biens matériels. Les menaces d’être violent physiquement tombe aussi sous cette forme de violence.
Le harcèlement sexuel (sexual harassment) constitue des remarques, des contacts physiques ou des gestes répétés de nature sexuelle qui sont désagréables, dégradants et humiliants. Le harcèlement peut se produire à la maison, au travail, à l’école, etc.
Le harcèlement criminel (stalking) comprend l’intrusion, des menaces, le harcèlement par téléphone, l’intimidation, se faire poursuivre ou se faire surveiller.
La cyberviolence : non sollicité et menaçant de la part d’une personne ou d’un groupe qui se sert des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans l’intention de terroriser, de harceler ou d’intimider une victime.
Le fémicide est la forme ultime de violence. Il s’agit de l’assassinat d’une femme.
(Source : Campagne Voisin-es, ami-es et familles)
La violence conjugale ou dans les relations intimes (domestic violence / partner abuse)
La violence conjugale, ou la violence dans une relation intime, c’est lorsque l’un des deux conjoints contrôle et manipule l’autre, entraînant ainsi un déséquilibre de pouvoir dans le couple. Il s’agit d’une prise de contrôle volontaire de la part du conjoint violent et non d’une perte de contrôle. La violence conjugale peut être présente dans tous les types de relation amoureuse ou intime : couples de tous les âges, de toutes les cultures, de toutes les catégories socioprofessionnelles, mariés ou non, habitant ensemble ou non, etc. La violence conjugale est présente dans les relations hétérosexuelles et peut l’être chez les couples de même sexe, mais, compte tenu du déséquilibre de pouvoir dans la société en général, la majorité des victimes sont des femmes et la majorité des agresseurs sont des hommes. Pour rendre compte de cette réalité, on considère que la violence conjugale est une forme de violence faite aux femmes, au même titre que la violence à caractère sexuel.
(Source : Campagne Voisin-es, ami-es et familles)
L’agression à caractère sexuel (sexual assault)
L’agression sexuelle est tout acte de nature sexuelle qu’une personne impose à une autre contre son désir ou sans son consentement. C’est un acte sexuel non désiré et imposé à une personne par une autre personne. Si la force, la menace, l’intimidation ou la coercition sont utilisées pour faire faire quelque chose contre sa volonté, c’est une agression. La loi stipule qu’une personne en état d’ébriété ne peut pas donner son consentement à des relations sexuelles car elle est incapable de faire un choix rationnel. L’agression sexuelle est un crime de pouvoir et de contrôle.
Les formes d’agression sexuelle :
et d’autres…
l’inceste et/ou l’agression sexuelle des enfants
le rendez-vous ou le flirt qui finit mal
la violence dans les fréquentations
les pilules du viol et/ou l’agression sexuelle durant les fréquentations (date rape)
le viol ou la tentative de viol par un inconnu
l’agression sexuelle par le conjoint
le viol collectif
le harcèlement sexuel
les mutilations génitales
l’abus rituel
la pornographie
L’inceste – agression sexuelle durant l’enfance
L’inceste est un abus sexuel commis par un membre de la famille ou un proche. L’abus peut être sous forme d’un viol, d’un acte de pénétration sexuelle (vaginale, anale, buccale) par un pénis, doigt ou objet, des baisers non désirés par l’enfant, l’exposition à des contenus pornographiques, l’exhibition devant l’enfant, l’obligation à écouter des conversations à caractère sexuel et parfois même un regard déplacé. Cet abus envers l’enfant est commis par un membre de la famille ou encore toute personne proche à la famille et toute personne ayant un lien d’autorité sur l’enfant.
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